Historique

 

En 1856, en souvenir de sa fille Anne morte le soir de ses noces, Monsieur Thieux offre à l’évêché un terrain situé en plein cœur du hameau où s’édifiera en 1859 une chapelle dédiée à l’aïeule du Christ et qui deviendra l’église actuelle.

L’église Sainte Anne dite du « Grand Pin » est bénite par monseigneur l’évêque de Cérame, le 17 juillet 1859.

Monsieur l’abbé Faure, chanoine honoraire de Digne est le premier curé de la paroisse.

En 1861, il demande et obtient, quatre sœurs de « Saint Joseph de l’apparition » pour leur confier l’éducation des enfants de sa paroisse et leur donne une maison meublée. Durant plusieurs années, c’est l’école communale où les sœurs de Saint Joseph enseignent avec zèle l’orthographe, le calcul, l’histoire et l’évangile.

En 1881, l’Etat entreprend la laïcisation ; d’abord des hôpitaux… Puis une loi instaurant l’enseignement primaire laïque est votée en 1882. Notre petite école de Sainte Anne n’échappe pas à la règle. Elle est laïcisée à son tour en 1883, pour devenir une école publique de garçons.

Les sœurs plient alors bagages, changent de place, s’installent en face de leur première école au 18 rue Thieux, et y ouvrent en 1886 avec l’aide de l’abbé Bossy, des hôtes de ka Maguelonne et bien d’autres bienfaiteurs, l’école paroissiale.

En 1903, à la veille de la séparation de l’église et de l’état, sous le coup de la loi qui interdit aux congrégations religieuses l’enseignement dans les écoles, les sœurs de « Saint Joseph de l’apparition » quittent l’école Sainte Anne.

Le samedi 27 février 1903, l’abbé Baverel croit, en faisant ses adieux aux sœurs de Saint Joseph, être obligé d’annoncer la fermeture de l’école paroissiale, quand le soir, une demoiselle Bernard vint se proposer pour remplacer les sœurs et prendre la direction de l’école. « Ne fermez pas l’école, j’attendrai le retour des sœurs ». Le 7 avril, l’école rouvre ses portes aux quarante enfants fidèles, dont le nombre augmente rapidement et se maintient à la centaine.

En 1935, Mlle Bernard offre à Sainte Anne le premier jardin d’enfants.

Mlle Bernard ne devait assurer qu’un intérim. Mais elle se donne si totalement à son école que l’intérim dure depuis 37 ans.

Pour lui succéder Monseigneur Baverel a recours aux services de la congrégation de Lyon où était entré une ancienne élève.

En 1941, la fidèle attente de Mlle Bernard et de son équipe va prendre fin. Deux, puis cinq religieuses de « Jésus souverain prêtre » prennent la relève. A sœur Marie-Hugues succède sœur Marie de Saint Jean qui dirigera l’école pendant une dizaine d’années.

En 1952, les sœurs du « souverain prêtre » à cause d’un recrutement insuffisant ne peuvent plus suffire à toutes les écoles dont elles ont la charge. Elles quittent à leur tour l’école de Sainte Anne au grand regret de tous.

Monsieur l’abbé Peyrol rencontre à Rome les sœurs de Saint Paul de Chartres. Le 11 août 1952, Mère Monique de Saint Denys et sœur Lucie-Gabrielle arrivent à Saint Anne. Dès la rentrée, l’école devient aussi la procure des sœurs de Saint Paul. Des aménagements sont indispensables pour accueillir la nouvelle communauté et leurs hôtes de passage ; déjà deux salles au premier étage abritent des classes dont une de perfectionnement.

En 1955, l’école est trop petite. De cent élèves, elle passe à deux cents. Il faut absolument agrandir ou refuser des enfants. Les locaux affectés aux sœurs sont eux-mêmes insuffisants. Convaincu que l’agrandissement de son école es vital pour celle-ci, Monsieur le curé Pirot réunit le conseil paroissial et fait appel à la générosité de ses paroissiens. L’agrandissement de l’école est décidé.

A la rentrée de septembre 1956, les élèves prennent possession des nouveaux locaux. Une classe de sixième et de cinquième sont inaugurées. On envisage maintenant de conduire les enfants jusqu’au brevet élémentaire.

En 1962, Monsieur le curé Nicolas confie la construction du dernier bâtiment situé au-dessus du portail de la cour du secondaire. Construit sur un vaste préau, le 1er étage abrite les classes du secondaire ; le dernier étant réservé aux logements de sœurs.

L’école jouit d’une bonne réputation. Les bons résultats des examens le confirment. L’accroissement important du nombre des habitants du quartier depuis 1960 a amené à l’école beaucoup de jeunes élèves qui maintenant, frappent aux portes du secondaire On transforme en classe les appartements des sœurs qui ne logent plus dans l’établissement. En 1980, l’école ouvre successivement une deuxième classe de sixième puis de cinquième, de quatrième etc… L’école n’a cessé de croître, toujours pour accueillir des centaines d’élèves. Elle devient aussi un collège.

En 1989, une salle d’informatique, une salle de technologie et un self-service sont créés à la rue Thieux et en 1993, un complexe de 4 classes avec cantine et salle de repos est inauguré par Mgr Coffy à la rue Callelongue pour accueillir les « tout-petits ».

En 2002, la rue Thieux (collège + 4 classes de l’école) a été rénovée avec notamment un réaménagement intérieur des bâtiments et le regroupement d’un « pôle administratif » ainsi que la construction de trois salles de classe en préau à la place du « vieux préfabriqué » permettant la totale utilisation de la cour de récréation. La création d’un CDI informatisé avec documentaliste et le rééquipement de la salle informatique (internet ADSL) permettent de mieux répondre aux nouvelles exigences pédagogiques.